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Sixieme rapport du GIEC : Un terrible avertissement

INFOS

Le second volet du sixième rapport d’évaluation du Giec a été dévoilé ce 28 février.

En effet, les scientifiques ont publié lundi le deuxième volet de leur sixième rapport avec pour grands thèmes «  impacts, adaptation et vulnérabilité  », il confirme les prédictions des précédents travaux du groupe d’experts sur l’évolution du climat. Explications avec Wolfgang Cramer, qui en a coordonné l’un des chapitres. Après les faits, les effets et les moyens de s'y adapter. Alors que le premier volet du sixième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) s'intéressait à l'évolution du climat, la deuxième partie, publiée lundi 28 février, détaille les conséquences de ce réchauffement climatique sur les sociétés humaines et les écosystèmes. Elle passe également en revue les moyens de s'y adapter.

Rapport du GIEC

Le Giec produit, à intervalles réguliers (5 à 8 ans), des rapports d’évaluation sur l’état des connaissances sur les changements climatiques. Ils constituent le principal apport scientifique des négociations internationales sur le climat qui se déroulent sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Protocole de Kyoto.  

Le Giec est composé de trois groupes, traitant chacun d’un volet du rapport.

- le premier, publié en août 2021, concerne surtout la physique du climat.

- le second groupe vient tout juste de finir ses travaux, son rapport intègre des questions d’écologie, de la vulnérabilité humaine face aux risques et de l’adaptation.

- le troisième groupe recherche quant à lui des moyens d’atténuer le réchauffement climatique et de ses conséquences, dans un rapport prévu pour avril prochain.

Les trois groupes ne sont cependant pas isolés et travaillent ensemble. Le groupe 1 prend de plus en plus en compte les dynamiques de la biosphère dans l’évolution du climat. Les scientifiques de multiples disciplines du groupe 2, auquel j’appartiens, intègrent de mieux en mieux les scénarios climatiques, aux échelles globales et régionales, dans leurs travaux. Nous utilisons toute la littérature scientifique concernant les impacts du changement climatique.

Ce nouveau volet montre par exemple une meilleure compréhension des conséquences des épisodes climatiques extrêmes, comme les sécheresses et les tempêtes, sur la nature et sur les populations humaines. Nous regardons ainsi comment le changement climatique affecte, et affectera, les écosystèmes et les hydrosystèmes, mais aussi les aspects sociaux et économiques impactés par le climat changeant et les perturbations des écosystèmes.

Le nouveau rapport du Giec sur les risques du réchauffement climatique en France

Inondations, pertes agricoles, vagues de chaleur... Voici ce qu'il faut retenir de ce document de référence, élaboré par 270 scientifiques de 67 pays. Si le Giec ne fait pas d'analyse par pays, ces fiches permettent d'en savoir un peu plus sur ce qui nous attend si nous ne diminuons pas nos émissions de gaz à effet de serre. Franceinfo se penche sur la situation de la France, à cheval sur plusieurs régions.

Sur nos sociétés :

Le premier risque identifié est celui de la mortalité liée aux canicules. Le nombre de morts va doubler ou tripler pour un réchauffement de 3°C. Au niveau collectif, le changement climatique a "réduit la sécurité alimentaire et l'accès à l'eau". Dans les villes, le réchauffement a aggravé la pollution de l'air et limité le fonctionnement d'infrastructures clés, comme les transports, l'énergie ou la distribution d'eau.

Sur les écosystèmes :

Les animaux, les plantes et les espaces naturels sont en première ligne, avec des "dégâts substantiels et des pertes de plus en plus irréversibles pour les écosystèmes terrestres, d'eau douce, côtiers et marins". Le réchauffement va réduire les habitats des animaux et des plantes et modifier de façon irréversible les écosystèmes, dès 2°C de réchauffement. "Les zones à risque de feux de forêt vont s'étendre en Europe, menaçant la biodiversité et les puits de carbone", ces écosystèmes qui captent une partie des émissions de gaz à effet de serre, écrivent les scientifiques. 

L'agriculture : 

Les pertes agricoles liées à la sécheresse et à la chaleur. Selon les auteurs du rapport, "des pertes de production agricole substantielles sont projetées pour la plupart des régions européennes au cours du XXIe siècle et elles ne seront pas compensées par les gains de production en Europe du Nord". 

L'eau :

Ce risque concerne d'abord l'Europe du Sud, dans laquelle se trouve de nombreuses régions françaises, de l'Aquitaine aux Alpes du Sud. Dans cette zone, plus d'un tiers de la population risque de manquer d'eau à partir de 2°C de réchauffement. 

Les inondations et la montée des eaux. Au rythme actuel de nos émissions de gaz à effet de serre et de la mise en place de nos stratégies d'adaptation, les dégâts provoqués par les inondations côtières vont être "multipliés par 10 à la fin du XXIe siècle".

 

Des solutions sont apportées : l'adaptation permet de réduire les risques.

Face à cette situation, l'humanité peut en partie s'adapter. "Si nous nous engageons beaucoup plus fortement qu'actuellement, nous pouvons arriver à éviter beaucoup des graves conséquences", explique Wolfgang Cramer, directeur de recherches du CNRS à l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE) et l'un des auteurs du rapport. Trois scénarios d'adaptation sont passés en revue : limitée, incomplète et pro-active. Cette dernière permet de réduire significativement les risques. 

Les scientifiques du Giec insistent sur l'importance de protéger la nature, menacée par les activités humaines. "Sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes est fondamental pour un développement résilient au changement climatique", écrivent-ils. 

 

Rapport du Giec : ce qu'il faut retenir.

Ce rapport dresse un constat d'échec. "Les tendances actuelles et passées (les émissions, le développement et le changement climatique) n'ont pas permis de progresser vers un développement global résilient au changement climatique".

"L'urgence aujourd'hui c'est de développer des mécanismes d'adaptation aux impacts du changement climatique".

Il faut développer davantage les énergies renouvelables et se donner les moyens d'assurer une bonne production de celle-ci.

Ressources 

Rapport du Giec

Video Giec

 

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